Abbaye Saint Michel de Kergonan

A Plouharnel, l’abbaye Saint-Michel de Kergonan, fondée en 1898 regroupe aujourd’hui 25 bénédictines et propose un artisanat monastique.

Le domaine comprend une grande carrière de pierres qui permettra l’édification de deux monastères sur le même domaine. Sont édifiées tour à tour l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan en 1897 pour les hommes, et un an plus tard, en 1898, l’abbaye Saint-Michel de Kergonan pour les femmes..

La fondatrice est Mère Cécile Bruyère, abbesse de Sainte-Cécile de Solesmes. Dès ses débuts, la communauté grandit vite alors que l’abbaye est encore en construction. Mais trois ans à peine après sa fondation, les ennuis commencent… La loi Combes de juillet 1901 sur les associations et congrégations religieuses oblige la communauté à s’exiler sur l’ile de Wight en Angleterre..

Quand la communauté revient en 1919, les travaux sont nombreux pour réparer et réaménager le bâtiment qui a souffert des occupations successives pendant l’exil : séminaire, puis pensionnat pour jeunes filles, et enfin, soldats américains durant la Première Guerre mondiale. Mais bonne nouvelle, la communauté s’est agrandie : 37 bénédictines sont parties en exil en 1901, 51 en reviennent en 1919 !.

En 1943, les troupes allemandes occupent les bâtiments, ne laissant aux bénédictines que la ferme et l’exploitation des terres. Il faudra attendre deux longues années pour voir le départ des allemands et procéder aux travaux nécessaires après les affrontements militaires ayant eu lieu autour de l’abbaye..

Ce n’est finalement qu’en 1970, après des années de tourmente et de chantiers, que l’église de l’abbaye Saint-Michel de Kergonan voit le jour. Mais, en avril 2007, un incendie accidentel dévaste l’église abbatiale. Les flammes emportent aussi avec elles une partie du bâtiment principal. Heureusement, aucune moniale n’est blessée..

Aujourd’hui, la communauté compte 25 sœurs et poursuit sa vie de prière avec une liturgie chantée en grégorien. Ces sœurs bénédictines suivent la règle de saint Benoît : elles lisent et méditent l’Ecriture, et selon la devise « ora et labora », elles « prient et travaillent ». Le travail manuel occupe environ 4 heures par jour.